Rédaction : Maeva LAUTRET
Sur la côte ouest de Tahiti, à quelques pas du lagon, la cocoteraie d’Atimaono attire les familles, les randonneurs du dimanche, les photographes, ou encore ceux qui cherchent un peu de calme, loin du tumulte. Avec son grand parking, ses cocotiers parfaitement alignés et sa vue dégagée sur la mer, c’est devenu un petit coin de paradis accessible à tous.
Mais saviez-vous que ce lieu paisible a une histoire surprenante ?
Une plantation géante au XIXe siècle
Dans les années 1860, Atimaono portait un tout autre nom : Terre Eugénie, une vaste plantation créée par un Écossais du nom de William Stewart. Le domaine couvrait plus de 4 000 hectares, l’un des plus grands jamais créés en Polynésie. Il y cultivait du coton, du café, et surtout de la canne à sucre.
On estime qu’environ 1 500 personnes y travaillaient à l’époque, dont près de 1 000 ouvriers chinois, arrivés dès 1865 pour répondre à la demande de main-d’œuvre.
Une imposante maison coloniale dominait alors les lieux. Elle a été immortalisée en 1869 par le photographe Emile Miot, témoignage rare de cette époque industrielle à Tahiti.


Rhum, golf… et cocotiers
Plus tard, dans les années 1930, une rhumerie s’installe sur le site, exploitant la canne encore présente. Puis dans les années 1970, une partie du domaine devient ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Golf de Tahiti, toujours en activité.
La cocoteraie actuelle, côté mer, jouxte le golf. Le parking public qui la borde est souvent le point de départ de balades tranquilles ou de moments entre amis, à l’ombre des cocotiers. Un décor simple, mais chargé de souvenirs.
Aujourd’hui : un lieu entre nature et mémoire
La cocoteraie d’Atimaono est bien plus qu’un beau décor Instagram. C’est un lieu qui raconte une histoire : celle d’un passé agricole, d’échanges culturels, d’efforts collectifs et de transformations.
On y vient pour l’ambiance, on en repart avec un peu d’histoire.

Photo : Bambridge
