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Cuisiner, à la local

Cuisiner, à la local

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Date de publication : 25/06/2025

Rédaction : Ruben CHANG

À Tahiti, la cuisine, c’est bien plus qu’une nécessité : c’est une véritable célébration ! On ne prépare pas un plat traditionnel tous les jours, on se réserve le week-end pour avoir le temps de tout préparer. En semaine, on peut revisiter un plat unique, qu’il soit à base de légumineuses ou arrosé de lait de coco.

C’est un art de vivre, un héritage transmis, et une expression vibrante de l’identité polynésienne. On plonge les mains dans la pâte pour préparer un po’e, dessert traditionnel à base de fruits (souvent banane ou papaye) et de lait de coco, cuit à l’étouffée et servi moelleux et parfumé. On coupe un uru (fruit de l’arbre à pain), dont la chair farineuse et douce peut être rôtie, bouillie ou frite, accompagnant à merveille les plats principaux.
On laisse mijoter les plats au feu de bois, cette méthode ancestrale conférant aux mets une saveur fumée incomparable.
Ou l’on presse un coco fraîchement râpé, son lait onctueux et riche étant l’ingrédient phare de nombreuses préparations, du fameux
poisson cru au lait de coco aux sauces accompagnant viandes et légumes, apportant une touche d’exotisme et de douceur à chaque bouchée. 

La cuisine tahitienne est une symphonie de saveurs, de textures et d’arômes, une invitation à découvrir l’âme de l’île à travers ses délices culinaires.

Le goût du fenua

Un hommage à la fraîcheur, la cuisine polynésienne se nourrit des influences maohi, asiatiques et européennes. Elle met à l’honneur les trésors de la terre et de la mer : poissons, taro, uru, bananes fē’i et noix de coco, préparés avec savoir-faire et respect.

Mais avant de couper, de râper et de presser, un petit rituel s’impose : enfiler son paréo. Cela vaut aussi pour les hommes ! Ce n’est pas seulement une coquetterie, mais pour se sentir à l’aise, libre de ses mouvements et ancré dans le moment présent. Ici, on cuisine pieds nus, en pleine connexion.

→ Et pour vraiment se mettre dans l’ambiance du fenua, on lance une des playlists musicales de Tahiti et ses îles.
Laisse les mélodies ensoleillées, les airs de ukulélé, les accents reggae ou les belles voix polynésiennes égayer ta cuisine. Nous t’avons préparé ce qu’il faut et dans tous les styles musicaux.

Ahi mā’a : le feu sacré

Le four traditionnel tahitien — le ahimā‘a — est bien plus qu’un mode de cuisson. C’est un rituel collectif. Les aliments sont enveloppés dans des feuilles, enfouis dans une fosse chauffée à la pierre volcanique, puis recouverts pour une cuisson lente et profonde. Une transmission de gestes, un moment de partage.

Et si l’on est en métropole ?
On peut recréer l’esprit du ahimā‘a sans la fosse creusée dans le jardin :
→ cuisson basse température au four domestique
→ cuisson à l’étouffée dans des feuilles de bananier (épicerie asiatique)
→ four à bois, cocotte en fonte ou barbecue fermé

→ Et pour la présentation, pense à fabriquer tes assiettes végétales.
En Polynésie, on tresse des feuilles de cocotier ou on utilise des feuilles de bananier.
→ Hors fenua, privilégie des feuilles comestibles non toxiques comme : chou vert, feuilles de vigne ou feuilles de maïs séchées.
→ Évite les végétaux décoratifs potentiellement toxiques (laurier rose, muguet…).
→ Sinon, opte pour des contenants naturels : bois, bambou ou silicone alimentaire réutilisable.

Les classiques à revisiter

Parmi les plats emblématiques à goûter absolument, on retrouve :

Poisson cru au lait de coco : rafraîchissant et acidulé, un symbole.
→ En métropole, remplace le thon par du saumon, du bar ou du maigre ; pense à le congeler 24 h au préalable si consommé cru.

Poulet fāfā : mijoté avec des feuilles de taro.
→ En alternative, utilise épinards, blettes ou feuilles de patate douce, parfaites pour la cuisson au lait de coco.

Po’e : dessert fondant à base de banane, papaye ou potiron, nappé de lait de coco. Réalisable avec une purée de fruits et de l’amidon.

Fāfaru : poisson fermenté.
→ Pour une version plus douce, essaye une marinade au nuoc-mâm doux ou un miso dilué.

Pain coco : moelleux et légèrement sucré. Ajoute un soupçon de vanille de Tahiti pour un parfum subtil.

→ Pour aller plus loin, consulte chefsdetahiti.pf/recettes pour d’autres idées de recettes polynésiennes.

L’or blanc du Pacifique

La noix de coco est partout : eau, chair, lait, huile… Elle enrichit plats salés, sucrés ou même soins naturels.

Cuisiner local, simplement

Adopter les produits locaux c’est encourager l’agriculture du fenua et redécouvrir les saisons :
→ Rend-toi sur les marchés
→ Choisis les ingrédients frais
→ Revisite les recettes d’antan
→ Tresse tes présentations
→ Lance une playlist tahitienne pour cuisiner en souriant

Conclusion

Cuisiner à la tahitienne, c’est s’habiller d’un paréo, écouter de la musique polynésienne, tresser une assiette, râper à la main, sentir la fumée et transmettre une mémoire. Où que tu sois, reconnecte-toi : cuisine, à la local.

Site internet associé

Découvrez le site internet Chefs de Tahiti. Il a pour vocation de faire briller la cuisine locale polynésienne dans le monde.
Des portraits de chefs, recettes, savoir-faire et les saveurs culinaires de Polynésie. Des recettes tahitiennes et des produits locaux.